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lundi 15 août 2016 à 09:14

La Briquèterie s’ouvre aux jeunes talents

Le groupe GAYAH revisite un conte de Zola



 

Le groupe GAYAH est un duo impromptu qui se construit maintenant autour d’une idée forte, faire de la musique, de la scène autrement. Les deux alter égo de ce duo sont Yasmine et Alice. Elles sont lycéennes en 1ère à Chalon sur Saône, elles ont participé aux fameux « Chassés croisés » du Lycée Pontus de Tyard. Elles sont toutes les 2 élèves au conservatoire Chalonnais.

 

 

GAYAH ce n’est pas la ville de Guinée, ni le prénom féminin, mais un acronyme pour guitare, Alice, Yasmine, art( ?), hautbois.

 

 

Ce duo acoustique-voix présente, au bord de la Bourbince et dans le cadre bucolique et enchanteur de la Briquèterie, un conte musical inspiré de la nouvelle de Zola “Simplice”. Le choix est osé et elles le transcendent sur  le thème de l’Ondine au travers de leurs voix et de percussions, hautbois et guitare. Un délice !

 

 

 

Simplice est le deuxième des neufs contes du recueil « Contes à Ninon » d’Emile Zola, publié par Hetzel en 1864. L’écrivain avait alors 24 ans et n’avait encore publié que des articles.

 

 

Ces œuvres de jeunesse oscillant entre contes et chroniques, donnent en creux l’étendue du talent de Zola, la richesse et la puissance de son style, de son imagination au service de la narration. Tout le Zola à venir y est résumé.

 

 

Il n’est jamais innocent de choisir une œuvre et nos deux artistes le prouvent là-aussi.

 

Le choix du thème musical aussi n’est surement pas innocent. Ondine… (Giraudoux, Aloysius Bertrand)

 

Pour ma part, Ravel interprété par Martha Argerich, reste un souvenir ébloui.

 

 

 

Enfin bref, ces filles ont un culot énorme, un talent certain, une volonté affichée, des familles en or, tout l’avenir devant elles. Elles vivaient le conte mais aussi se sont révélées d’excellentes musiciennes. Zola a été bien servi.

 

 

 

Et si quelques hésitations ont pu se produire c’est que le stress d’une production en public et en plein air était quand même bien là.

 

 

Et puis il y a eu le motard passant comme un cri douloureux et angoissant sur la levée, l’avion faisant coucou dans le ciel, la guitare qui tombe, le décor qui prend la liberté de jouer avec le zéphyr.

 

 

 

Mais elles ont été pro, vraiment et sans se démonter sont allées jusqu’au bout du spectacle… the show must go on.

 

 

Les quelques imperfections, que seul un puriste aurait pu relever, ont été compensées par un cœur gros comme ça, et avec le temps et le travail seront vite gommées car il y a une complicité, une entente visible entre les deux artistes.

 

 

 

Le public n’a pas boudé son plaisir, loin de là. La petite trentaine d’amateurs qui avaient fait le déplacement n’a pas ménagé ses applaudissements et ses encouragements aux deux jeunes femmes. Ce fut un vrai moment de bonheur.

 

 

Moment heureux prolongé pendant l’échange autour d’un goûter de l’amitié offert ensuite par les artistes et les familles… heureuse initiative là aussi.

Elles ont tenté et réussit, il fallait en vouloir pour être là avec si peu de publicité, si peu de préparation (3 jours). L’apanage de la jeunesse ?

 

 

Mais on les sent sûres d’elles et de leur avenir, de ce qu’elles veulent… continuer, continuer et surtout faire les choses à leur manière, c’est-à-dire autrement, explorer de nouvelles voies musicales, de nouveaux modes d’expression… Se donner des objectifs…

 

 

C’est ce qu’elles ont fait ce dimanche 14 aout à la briquèterie, en pleine nature, et ce n’est pas forcément top pour le son. Elles vont reproduire l’exploit en octobre à La Méandre avec leurs propres textes sur le thème du rêve. Nous espérons pouvoir vous informer de la date et l’heure de cette prestation.

 

 

Si vous voyez GAYAH sur une affiche, une pub, n’hésitez pas, ce duo vaut le déplacement. Souhaitons à ces deux jeunes artistes d’aller jusqu‘au bout de leurs rêves et de réussir aussi bien leurs études que la construction de leur carrière.

 

 

 

Rappelons ce que déclarait Alphonse Karr (célèbre pour son humour et son roman Sous les tilleuls) dans « Les soirées de Sainte-Adresse », « La jeunesse, c’est l’âge où l’on a le plus de grandeur et de noblesse, l’âge des croyances et de la foi, qui seules engendrent les grandes choses. »

Donc attendons leurs grandes choses ! Oui je sais je mets la barre haute…

 

 

Ah, au fait remercions Ophélie Bey et l’équipe de la Briquèterie pour cette initiative et ces beaux instants…

 

 

 

Gilles Desnoix

 

 

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