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mardi 13 janvier 2015 à 07:40

C’est arrivé un 13 janvier… (Voir la vidéo)

1898 : Zola publie "J'accuse !"



Encore une fois, c’est à Wikipédia (l’encyclopédie libre) que nous devons le sujet du jour et il s’agit en l’occurrence de :

 

zola 12 01 15

 

Photo : 

 

http://www.forumuniversitaire.com/Joumela/index.php/2013-03-05-23-28-06/litterature/litterature-francaise/emile-zola/129-litterature-conference-en-texte-8-cycle-de-litterature-francaise-cycle-zola-la-verite-en-marche-zola-dans-l-affaire-dreyfus

 

« « J’accuse… ! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.

 

En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine juive, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l’affaire. Malgré tout, l’élargissement du soutien à Dreyfus qui s’ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en Conseil de guerre ; il est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898.

 

C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en Cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu’il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l’écrit même à la fin de son texte.

 

Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l’affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s’exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).

 

« J’accuse…! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole de l’éloquence oratoire et du pouvoir de la presse mis au service de la défense d’un homme et de la vérité.« …

 

Les points de suspension s’expliquent par le fait que nous allons passer directement aux :

 

Conséquences de la publication de « J’accuse… ! »

« Contrairement à une idée reçue selon laquelle l’article de Zola a reçu un accueil très favorable de la part de ses lecteurs, Zola doit faire face à une hostilité quasi générale dès le premier jour de sa publication. Que ce soit dans les cercles politiques, artistiques et littéraires, universitaires, journalistiques ou militaires, les attaques directes de Zola contre les pouvoirs publics et l’Armée ont choqué ses contemporains. Seule une minorité salue l’action de l’écrivain.

 

La seconde « affaire Dreyfus », celle qui va passionner les foules pendant plusieurs années, vient de commencer. L’affaire Dreyfus devient « l’Affaire » tout court, c’est-à-dire non plus une simple problématique autour de la question judiciaire, mais un véritable affrontement politique et social. »

 

Relance de l’affaire Dreyfus

« La première conséquence de « J’accuse… ! », c’est l’affaire Dreyfus relancée. Dreyfus avait été jugé deux fois, en 1894 et indirectement lors du procès Esterhazy qui venait de se dérouler. Si bien que Jules Méline, le président du Conseil, affirme « qu’il n’y avait plus d’affaire Dreyfus ».

 

En réponse, l’écrivain invente donc une affaire Zola, qui se substitue aux deux autres, en s’exposant aux poursuites judiciaires civiles afin d’extraire l’affaire Dreyfus des mains militaires. À partir de ce moment, l’enchaînement implacable des faits provoquera l’écroulement de l’édifice créé par les militaires, aboutissant à la révision du procès de 1894, moins d’un an après l’article écrit par le romancier. »

 

Surprise et rassemblement du camp dreyfusard

« L’émotion et la surprise autour des accusations proférées par Zola sont si fortes, qu’elles entraînent à moyen terme un sursaut de l’opinion. Très petit était le cercle des initiés sur les véritables intentions d’Émile Zola. Mathieu Dreyfus, frère du condamné, découvre le pamphlet au matin du 13 janvier. Il savait une intervention de Zola imminente mais, admiratif, « ne l’attendait pas aussi énergique, aussi forte ».

 

Scheurer-Kestner et Clemenceau sont plus réticents, voire hostile pour ce qui concerne le vice-président du Sénat, estimant qu’il est hasardeux de se livrer au jury des Assises. Mais d’une manière générale, le camp dreyfusard, très atteint par l’acquittement du commandant Esterhazy, et passé le moment de surprise, sort encouragé par l’intervention puissante de l’écrivain. Car tactiquement, Zola, aidé de Leblois, Clemenceau et de l’état-major de l’Aurore, joue un coup d’une certaine habileté.

 

Seulement une journée après le verdict, les anti-dreyfusards n’ont pas le temps de fêter leur victoire, que déjà les voilà à nouveau sur la défensive, Zola leur ayant repris l’initiative. Pour les Dreyfusards, la nouvelle de l’engagement résolu d’Émile Zola est inespérée, et la violence conjuguée à la justesse du propos force chacun à prendre position, pour ou contre. Le débat est donc bien relancé, prolongé par une nouvelle étape judiciaire, dans un tribunal civil cette fois, imposée aux pouvoirs publics par un écrivain-journaliste. »

 

Nous vous recommaons de lire l’article complet en cliquant sur :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/J%27accuse%E2%80%A6!

 

Signé : un Dreyfusard !

 

 

Manuscrit ZOLA : »j’accuse »

 

 



 

 



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