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mercredi 17 décembre 2014 à 05:53

C’est arrivé un 17 décembre…. (Voir la vidéo)

Antoine Augustin Parmentier



Une fois encore c’est grâce à Wikipédia (l’encyclopédie libre) que nous pouvons vous parler de :

 

« Antoine Augustin Parmentier est un pharmacien militaire, agronome, nutritionniste et hygiéniste français (Montdidier, 12 août 17371 – Paris, 17 décembre 1813).

 

Précurseur de la chimie alimentaire et de l’agrobiologie, il est surtout connu pour son action de promotion en faveur de la consommation de la pomme de terre dans l’alimentation humaine, mais aussi pour ses travaux sur l’hygiène alimentaire, l’utilisation de nouveaux aliments durant les fréquentes périodes de famine et comme pharmacien militaire (avec un rôle éminent dans l’organisation pharmaceutique du service de santé sous l’Empire). »

 

C’est ainsi que commence le très long article consacré à ce savant pour arriver à l’essentiel, c’est à dire :

 

Ses travaux sur la pomme de terre

 

« Parmentier s’empresse d’offrir les fleurs de pommes de terre qu’il vient de cueillir dans le champ des Sablons à Louis XVI et Marie-Antoinette alors à la promenade à Versailles (Gravure extraite du Petit Journal, mars 1901).

 

C’est au cours de la guerre de Sept Ans comme prisonnier militaire en Allemagne que Parmentier goûte la bouillie de pommes de terre et qu’il reconnaît les avantages alimentaires de ce tubercule. À Hanovre, il découvre notamment sa culture en ligne qui augmente sa productivité. En Europe, en dehors de l’Allemagne, elle est cultivée en Italie dès le xvie siècle, en Alsace et en Lorraine au xviie siècle, adoptée dans le Midi, en Anjou et dans le Limousin, elle a le nom de truffole en rapport avec son aspect et son origine souterraine, mais elle est repoussée par le reste de la France.

 

À la suite des famines survenues en France en 1769 et 1770, l’académie de Besançon propose en 1771, pour sujet de son prix, l’indication des substances alimentaires qui pourraient atténuer les calamités d’une disette. Parmentier établit, dans un Mémoire qui est couronné, qu’il était facile d’extraire de l’amidon d’un grand nombre de plantes, un principe nutritif plus ou moins abondant. À l’issue de la publication de son mémoire, l’Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts le récompense, malgré une interdiction du Parlement de cultiver la pomme de terre datant de 1748.

 

En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer que la consommation de la pomme de terre ne présente pas de danger. Mais le terrain sur lequel il avait installé ses plantations près des Invalides appartient aux religieuses de l’Institution et, en opposition avec celles-ci, il doit bientôt renoncer à les cultiver.

 

Il rédige plusieurs mémoires pour promouvoir les vertus nutritionnelles de la pomme de terre pour l’homme, alors qu’elle était jusqu’ici abandonnée aux bestiaux ou aux « jours maigres » des communautés religieuses (tubercule souterrain, il est en effet classé au plus bas de « l’échelle des êtres »), et pour démonter les préjugés communs sur ce tubercule accusé de provoquer des maladies (fièvre, lèpre, peste ou écrouelles) et l’appauvrissement du sol. La Manière de faire le pain de pommes de terre, sans mélange de farine en 1779 fait suite aux tentatives précédentes de Joachim Faiguet de Villeneuve et de François Mustel (l’agronome rouennais ayant développé la culture en Normandie, il accuse à cette occasion Parmentier de plagier son mémoire) de faire un pain à base de farine de pomme de terre et de froment, d’orge ou de seigle, Parmentier reprenant ces expériences pour en fabriquer uniquement à base de farine de pomme de terre mais le procédé est difficilement exploitable car il prend six jours. Il poursuit sa « croisade parmentière » en obtenant du gouvernement deux arpents de terres dans la plaine des Sablons, champ militaire réputé incultivable, pour planter des tubercules de pomme de terre le 14 mai 1786. Faisant un bouquet de quelques-unes de celles-ci, il le présente à Versailles en compagnie du botaniste Philippe Victoire Levêque de Vilmorin le 24 août 1786, veille de la fête de saint Louis, au roi Louis XVI, qui place de suite une fleur à sa boutonnière et une dans la perruque de Marie-Antoinette. L’exemple du monarque (qui rend hommage au savant en déclarant « La France vous remerciera un jour d’avoir trouvé le pain des pauvres ») entraîne les courtisans et ceux-ci le reste de la France.

 

Parmentier va aussi promouvoir la pomme de terre en organisant des dîners où seront conviés des hôtes prestigieux, tels Benjamin Franklin ou Lavoisier assistant le 29 octobre 1778 devant les fours de la boulangerie de l’hôtel des Invalides à l’enfournement du pain à base de farine de pommes de terre. Le 1er novembre, tous les invités se retrouvent à la table du gouverneur des Invalides pour tester le pain et une vingtaine de plats. Bien que le résultat gustatif se révèle médiocre, le Journal de Paris relate l’événement comme « la découverte la plus importante du siècle » et cette opération publicitaire est l’occasion pour Parmentier de publier Le parfait boulanger ou traité complet sur la fabrication & le commerce du pain et d’ouvrir son école de boulangerie en 1780.

 

Cependant certains se méfient encore, et Parmentier, selon la légende, utilise alors un stratagème pour vaincre les réticences : il fait garder le champ de la plaine des Sablons par des hommes en armes le jour, mais pas la nuit. La garde du champ augmente la valeur de la culture aux yeux du peuple parisien qui croit qu’il s’agit d’un mets de choix réservé à la table du roi et des plus hauts seigneurs et la nuit les vols de tubercules sont aisés. Le peuple parisien en profite donc pour « voler » des tubercules et la consommation se serait alors répandue. En réalité, les soldats surveillaient de jour l’ensemble du terrain de manœuvres comme ils le faisaient pour tout terrain militaire et les lettres de Parmentier écrites à l’intendant révèlent ses craintes que les vols nocturnes des tubercules immatures (le manque de pluie et le sol ingrat ayant entraîné un retard sur la saison) nuisissent à la promotion de la pomme de terre. L’année suivante, il renouvelle son expérience aux Sablons et, pour prévenir toute « dégénération » des semis, dans la plaine de Grenelle, ce qui se traduit par la publication le 27 juin 1787 du Mémoire sur la culture des Pommes de terre à la plaine des Sablons et de Grenelle.

 

L’agronome français Henri Louis Duhamel du Monceau a cependant souligné, dès 1761, l’intérêt de ce tubercule lors de disette et, contrairement à ce qui est souvent écrit, popularisé avant Parmentier l’usage de la pomme de terre. En outre, Parmentier n’hésite pas à qualifier le chevalier Mustel de « premier Apôtre des pommes de terre en France, connu par d’excellents ouvrages ». Bien qu’elle fût considérée comme fade, farineuse et venteuse, la pomme de terre était en effet dans les campagnes bouillie avec du lard et du salé ou cuite sous la cendre pour accompagner les ragoûts et chez les personnes plus aisées, accommodée avec du beurre, avec de la viande, et ce bien avant la naissance de Parmentier. Parmentier a en fait permis, par ses talents de publiciste et la reconnaissance royale avec son expérience de culture de la pomme de terre dans la plaine des Sablons, de se défaire de cette image d’aliment de pauvre et d’introduire la consommation de ce tubercule chez les élites, faisant de la pomme de terre le « légume de la cabane et du château ».

 

Signé : un amateur de reuffes comme on l’appelle dans certaines régions !

 

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Photo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Parmentier

 

 

On lance le pain de pommes de terre

 

 

 

 

 



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