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vendredi 18 juillet 2014 à 08:03

Expérience originale au cinéma Les Plessis (Montceau)

Des films en audiodescription pour un public malvoyant ou non-voyant



 Quel bonheur pour le commun des mortels de se rendre dans les salles obscures afin d’y visionner un excellent film ! Les cinéphiles avisés ne diront pas le contraire et les autres non plus d’ailleurs. Mais s’il est un public dont, égoïstement, nous nous soucions peu, il faut bien le dire, c’est celui des malvoyants et des non-voyants.

 

 

 

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Pour Christophe Belgioioso, le gérant des cinémas « Les Plessis » depuis maintenant quatre ans, le problème n’est plus d’actualité. « Pourquoi n’y aurait-il pas de cinéphiles parmi la population malvoyante ?» questionne-t-il justement. Et en matière d’accès à la culture audiovisuelle, reconnaissons que ces personnes déficientes visuelles n’étaient pas à égalité face à un public « normal ».

 

C’est pourquoi, depuis environ deux mois, M. Belgioioso a doté ses salles d’un système d’audiodescription. Il s’agit, avec cet équipement, de rendre accessible le cinéma aux malvoyants, grâce à un texte en voix off, qui décrit les éléments visuels des films. La voix de l’audiodescripteur est placée entre les dialogues ou les éléments sonores importants et ce, de façon à ne pas dénaturer l’œuvre originale. Et de fait, la personne malvoyante est équipée d’un casque sans fil, qui lui permet de suivre le film de façon tout à fait autonome et ce, sans gêner ses voisins.

 

Il est sans dire que la fréquentation en salle de ce public « différent » fait appel à une certaine forme de tolérance, même si cet équipement ne dérange en rien les autres spectateurs. Mais cela fait appel à notre sens civique et ne doit pas poser problème aux utilisateurs des salles de cinéma.

 

Mais il existe toutefois un petit bémol à cette nouveauté audiovisuelle : tous les films ne sont pas « audiodécrits » et ce, en raison du coût élevé de la prestation. En effet, on parle de 5 000 euros pour l’écriture du texte, l’enregistrement par des professionnels, le montage et le mixage. Il faut également inclure les fichiers nécessaires à la diffusion en salles. Les films audio décrits sont signalés sur le programme des salles « Les Plessis »par le sigle AD. Aux Plessis, « Le petit Nicolas » et « L’ex de ma vie » étaient audiodécrits. Quant aux casques, il faut compter entre 80 et 100 euros pièce.

 

Mais comment sont audiodécrits ces films ? En fait, ce sont les images qui sont véritablement traduites en mots, afin de que celles-ci, non vues par ces personnes, puissent appréhender ce qui se passe au niveau visuel. À savoir, les décors, les personnages et l’action. Apparemment, le plus difficile est de choisir les informations essentielles pour le spectateur malvoyant. Car il faut que ces informations soient délivrées très rapidement, en respectant la bande-son du film. Pas facile…La voix off doit expliquer ce qui est évident à l’écoute. Par exemple, lorsqu’un personnage est énervé. Pour avoir testé ce système « Fidelio », j’ai constaté que la voix off ne s’embarrasse pas de détails inutiles.

 

Elle annonce : « l’homme à moustaches se retrouve au sol et se relève en époussetant sa veste. On ne décrit pas les vêtements et les couleurs dudit personnage, car cela n’est pas très important pour la compréhension du film.

 

Concrètement, l’équipement mis en place aux Plessis se compose d’un récepteur, d’un émetteur et d’une station de téléchargement. Avec le tout-numérique, la chose devient aisée. Le récepteur individuel est destiné au spectateur. Il est muni d’une prise jack standard, sur laquelle un branchement permet une écoute avec un casque audio. Comme l’explique Christophe Belgioioso, l’émetteur est installé dans la cabine et l’audio est ensuite émis par radiofréquence. La station permet la recharge simultanée d’une dizaine de récepteurs et une configuration simple, via un écran tactile.

 

 

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Il est à noter que les utilisateurs de ce système régleront le prix d’une entrée normale à la caisse. Et que l’audiodescription est également en service au cinéma du Creusot.

 

Une vraie petite révolution donc pour les amateurs de bons films. A tester sans attendre car au niveau programmation, les sorties de l’été sont exceptionnelles.
Ainsi, le gérant annonce « La planète des singes » en avant-première le 29 juillet prochain. Séance à 18h30 en 2D et à 21h en 3D. Les enfants adoreront « Planes 2 le 23 juillet. Quant à « Lucy », il sort en salle le 6 août. Pour sa part, « Expendables » est annoncé le 20 août. « Les gardiens de la galaxie » sortira le 12 août (21h en 3D). 
Et si vous ne l’avez pas encore vu, « Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu » est toujours à l’affiche. A voir absolument…

 

Nous reviendrons rapidement plus en détail sur cette programmation d’été. En attendant, nous souhaitons un bel été cinématographique aux cinéphiles de tous bords et aux …malvoyants également.

 

 

 

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