Dans son nouveau livre, Arnaud Montebourg ne décerne ni les bons ni les mauvais points comme le maître d’école, mais pose un regard critique sur la politique – sublime et misérable – et sur le politique – omniprésent et invisible. Il esquisse une politique du temps long, qui essaye de voir plus loin, d’anticiper l’avenir et de gouverner les changements qui s’amorcent.

Avocat pendant huit ans, député depuis quinze ans, président de son département de Saône-et-Loire depuis quatre ans et représentant spécial du candidat à l’élection présidentielle de 2012, il est l’inspirateur et l’architecte des primaires populaires et citoyennes de la gauche, dans lesquelles il arriva en troisième position, rassemblant un demi-million de voix (17,2 %).
Il y a défendu, entre autres, la VIe République et la démondialisation.

À quoi peut bien servir la politique ? Jamais la démocratie n’a été aussi incontestée ; pourtant, jamais elle n’a été autant menacée par le vide, l’impuissance ou l’abus de pouvoir. Le politique a-t-il encore la main ? Le rouleau compresseur des marchés l’a-t-il écrasé ? L’archaïsme des institutions n’a-t-il pas réduit la démocratie française à un théâtre d’ombres ?
Cependant, la politique est là, comme une braise encore ardente sous les cendres, toujours prête à écrire quelques nouvelles pages de l’histoire de France. Quand votre usine ferme pour satisfaire des actionnaires, voilà que vous vous mobilisez sans hésiter, vous qui n’étiez pas engagé.
La politique est ainsi, à la fois décevante, incontournable et enthousiasmante quand la cause s’y prête. Alors, comment faire pour changer le monde qui nous entoure ? comment débusquer le prêt à penser politique pour le combattre ? Comment réenchanter ce qui ne l’est plus ? Comment porter l’imagination et l’innovation au pouvoir ?

Antimanuel politique aux Édition Breal. 308 pages. 14 x 20,5 cm. Prix : 18,90 euros.