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jeudi 18 octobre 2012 à 07:57

Voici un nouvel épisode d’Alice au Pays des Gros Sous

Par H. Ruben



Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même.

 

 

 

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Alice bondit sur ces pieds, défroissa sa robe, remit un peu d’ordre dans ses cheveux, frappa dans ses mains et déclara : « Je vais m’occuper du prix de l’énergie. Le Comte Aybon a besoin de moi ! »

Les épisodes précédents sont à retrouver sur le site  http://www.montceau-news.com/

 

 

 

H. RUBEN

 

 

 

 

 

Le Chapelier Fou, le Chat du Cheshire et  le Lièvre de Mars levèrent les yeux au ciel avec une parfaite synchronisation. Ils connaissaient bien, maintenant, les sautes d’humeur de leur jeune amie et n’essayèrent même pas un timide « Tu crois ? » Ils n’étaient pas non plus résignés, juste fatalistes, conscients qu’au Pays des Gros Sous, tout peut arriver et souvent, ce « tout » était « n’importe quoi ».

 

« Alice, se hasarda tout de même le Chapelier Fou, tu connais le chemin ? »

 

Alice eut un instant de perplexité, mouilla son index et le tint en l’air une ou deux minutes. « C’est par là, le vent souffle dans cette direction, les éoliennes tournent avec le vent, le vent c’est gratuit. Allons sauver les éoliennes »

 

 

Devant cette détermination, ses amis s’inclinèrent et tous les trois de lui emboiter le pas sans attendre le bus qui, décidemment n’arrivait toujours pas. Ils avançaient maintenant sur l’Avenue Pedro Dollar, du nom d’un financier qatari qui avait beaucoup œuvré pour la promotion du sport et les paris en ligne.

 

L’Avenue Pedro Dollar débouchait sur une vaste place rectangulaire. Alice s’arrêta, remouilla son doigt. Alice parut inquiète. « Qu’est-ce qui se passe, Alice ? ». Le Lièvre de Mars venait de se rendre compte de son audace, Alice ayant toujours sur elle, la serpette à faucher le maïs transgénique et autres O.G.M., il se cacha derrière le Chat du Cheshire. Mais Alice ne réagit pas.

 

Le Chapelier Fou osa à son tour. « Je pense qu’il faudrait demander notre chemin. J’aperçois là-bas une jeune fille. Je vais lui parler. » Il se dirigeait vers elle en tortillant sa cravate quand, soudain, il fit demi-tour et se précipita vers ses amis. « Impossible, trop dangereux, elle tient un petit chien dans ses bras. »

 

Alice eut une moue méprisante. « Et tu as peur d’un petit chien »

 

« En général non, mais ce petit chien est roux.

 

Roux ?, fit Alice
Roux ?, continua le Chat du Cheshire
Roux ?, bredouilla le Lièvre de Mars
Roux ! Roux ! Roux ! Vous dis-je » confirma le Chapelier Fou.

 

D’un coup, nos amis furent environnés d’ailes bruissantes, le ciel s’obscurcit, des plumes volaient en tous sens. Des pigeons, des centaines, des milliers de pigeons, l’esplanade prenait les allures de la Piazza San-Marco, à  Venise. Ce n’était que « rourou, rourou, rourou » tout autour d’eux. Alice ouvrit prudemment son parapluie. Sage précaution.

 

Fin de la deuxième partie. (A suivre)  

 

CAROLE LEVISSE   extrait de « Alice au Pays des Gros Sous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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