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jeudi 26 juillet 2012 à 07:03

Voici un nouvel épisode d’Alice au Pays des Gros Sous

Par H. Ruben



Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même.

 

 

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A destination des lecteurs de charolais-news et macon-news qui auraient, par le plus grand des hasards, manqué le début des aventures d’Alice au Pays des Gros sous, ce chapitre 19, intitulé « exercice de mémoire », tombe à pic.
 Les épisodes précédents sont à retrouver sur le site  http://www.montceau-news.com/

 

 

H. RUBEN

 

 

 

 

 

 

Engloutie dans un fauteuil club hors d’âge, Alice sentait la tête lui tourner. Incapable de remettre un peu d’ordre dans ses idées, elle ferma les yeux tandis que le Lièvre de Mars s’agitait dans la cuisine.

 

 

A ce point du récit, il faut rappeler que la jeune Alice est entrée par hasard au Pays des Gros Sous en traversant le miroir de la Rue de la Banque. Sa première rencontre fut l’Écureuil Tricolore qui voulait qu’elle lui confiât ses économies. Devant le peu d’intérêt affiché par Alice, l’Écureuil Tricolore lui donna rendez-vous chez le Trésorier du Parti. Auparavant, elle rejoignit la maison de ses amis, le Lièvre de Mars, velléitaire et poltron, et le Chapelier Fou, beaucoup plus mesuré dans ses propos.

 

 

Nous savons bien qu’Alice est une petite fille curieuse et capricieuse. Non, capricieuse n’est pas le mot approprié. Écoutons Alice parler de son caractère : « Je veux qu’on m’obéisse, qu’on ne me contredise pas, qu’on fasse ce dont j’ai envie, na ! »

 

 

Lorsqu’Alice n’aime plus ce qu’elle fait, elle claque dans ses mains ou elle prononce un mot magique et ainsi va d’aventure en aventure avec ses compagnons de rencontre.
Elle partit faucher des O.G.M, en manifestant au passage contre le recul de l’âge de la retraite prônée par le Prince Koléric mais bien vite lassée par son action écologiste, elle essaya de gagner la prime de 1000 euros promise par l’Administration avec la ferme intention de profiter des soldes.

 

 

Hélas, au Pays des Gros Sous, quand on tente de s’adresser à l’Administration au moyen du téléphone, on tombe en général sur un robot qui vous invite à taper 1, ou 2, ou 3, ou dièse au son répétitif de la Valse des patineurs d’Émile Waldteufel. Par chance, elle put accéder en moins de 2 heures et quart à la femme de ménage de la plateforme téléphonique, puis  à Amélie Dubois, la Responsable qui lui rappela que les promesses n’engageaient que ceux qui y croyaient.

 

Ils avaient en chemin été rejoints par le Chat du Cheshire, une vieille connaissance des compagnons d’Alice, un gentil escogriffe débrouillard et rusé. Grâce à son expérience et son ingéniosité, nos amis purent échapper à la Dégommeuse, la représentante des agences de notation, puis à Eloi Dumarché, l’escroc au Travailler plus pour gagner plus.

 

 

Tombant de tomber de Charybde en Scylla, ils atterrirent à Neuilly, puis à Antony où Alice ressentit une crise de marinite aigüe. Elle avait été contaminée lors de la manifestation pour les retraites par les propos des conseillers du prince Koléric. Un autobus sans chauffeur, ni passagers qui passait par là les conduisit au milieu d’un camp de Roms en voie d’expulsion et pour la deuxième fois Alice et ses amis se retrouvèrent embarqués dans un fourgon de police.

 

Toujours débrouillard, le Chat du Cheshire réussit à les tirer de ce mauvais pas et au lieu de la destination prévue, le Centre de Rétention, ce petit monde se retrouva dans le salon rose de la petite maison, près du bois en compagnie de trois femmes Roms et de deux enfants. Le Lièvre de Mars dut préparer le thé, les biscuits et surtout… se taire.

 

 

 

CAROLE LEVISSE   extrait de « Alice au Pays des Gros Sous »

 

 

 



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