Autres journaux :


vendredi 22 juin 2012 à 08:56

« LE FABULISTE ET SA MUSE »

Par H. Ruben Un poème de Jean de l'Abreuvoir



Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même.

 

 

 

*************************************************

 

 

Vox populi, vox dei, dit-on. Mais a-t-on pensé à ceux qui trouvaient l’inspiration en allumant la radio le matin au lever? Humoristes, éditorialistes, polémistes, voire fabulistes de tout poil !
Ci-après le désespoir de mon ami, Jean de l’Abreuvoir, aux prises avec le stress de la page blanche.

 

H. RUBEN

 

 

LE FABULISTE ET SA MUSE

 

 

 

L’ambiance est très pesante aux confins du Royaume.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Et la plume à la main, le pauvre Fabuliste
En panne d’inspiration trouve sa vie bien triste.
Que sont les excès devenus, qu’il avait de si près tenus
Et tant aimés. Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés, la frime est morte.
Plus de bling-bling, d’annonces devant sa porte
Où sont passés  propos excessifs à l’envi,
Ce poil d’ostracisme, ce tout sécuritaire :
Contrôles d’identité ? Une affaire de faciès !
« Cet homme est un dealer, Monsieur le Commissaire,
Je puis vous l’affirmer,  il est d’une autre espèce. »

 

 

 

Il faut le reconnaître, parfois, chapeau l’artiste.
« Mon livre de chevet, c’est Zadig et Voltaire »
Ou bien, « la délinquance est une affaire de gènes. »
La casquette à l’envers, la veste courte, le Jean,
Ont offusqué le goût d’une Madame Sans-gêne,
La remarquable épouse du maréchal Lefebvre
A la langue affutée, à la gouaille populaire.
Ou celle qui fait sienne les valeurs brun-marine.

 

 

 

Loin des yeux, loin du cœur. Mettons un peu de miel,
Sur les plaies de ces orphelins. Assez de fiel.
Pour les journalistes, délicate attention,
Il est rentré de Marrakech, humble et bronzé
Français parmi les autres, en toute discrétion,
Mais, est redevenu justiciable ordinaire.
Cinq ans d’immunité, enquête préliminaire ?
Le Juge d’instruction va poser des questions.

 

 

 

Dure réalité, en sa triste chaumine,
Le crayon à la main, le Fabuliste rumine.
« Un Président normal ! » Cela change trop vite.
Se fera-t-il imam, pasteur ou bien ermite ?
Il faut attendre un peu, et affuter la mine
Du crayon, bientôt reviendra l’inspiration.

 

 

Jean de L’Abreuvoir

 



Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.


» Se connecter / S'enregistrer