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mardi 22 décembre 2015 à 06:44

L’orgue de Barbarie 29 bourdons Chanliau… VOIR NOTRE VIDEO

Un essaim qui ne vous file pas les abeilles



 

Un passionné… un vrai et doté d’une femme exemplaire et patiente. Un passionné, un de ceux qui pensent que les mains et l’esprit sont faits pour créer. Vous savez, nous, à Montceau News, la passion des autres c’est notre passion à nous.

 

Alors quand nous avons su qu’un gars, tout seul, dans son coin et même son grenier, avait réalisé pièce par pièce (rien du commerce) un orgue de barbarie et que ce dernier faisait de la musique sans même faire de canard du même nom, nous nous sommes précipités.

 

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Imaginez une maison face au canal avec vue et ouïe imprenable sur la RCEA, une maison paisible habitée par des gens paisibles, mais là, dans le grenier… ah mes enfants… une pièce unique, toute faite à la main et avec amour par son Geppetto génial : un orgue de barbarie richement illustré par le talent d’une autre passionnée.

 

 

Bernard Chanliau, un Blanzynois passionné aussi par sa ville, il est conseiller municipal, est devenu par hasard et par amour du travail bien fait un Facteur d’orgue. C’est comme ça que ça s’appelle et ça n’a rien à voir avec la poste.

 

 

Cet homme, heureux retraité de l’industrie (ancien de la Snecma, de l’aéronautique et du nucléaire) assista un jour au festival d’orgues de barbarie d’Oingt (un must, les enfants). Comment vous dire : n’ayant pas l’oreille musicale (il le dit lui-même) il n’en cru pas ses yeux de tout ce qu’il entendit. Vous, moi (surtout vous), n’importe qui aurait dit « tiens je vais acheter un disque », lui non, boum la première idée « je vais fabriquer un orgue ». Il est comme ça le Bernard, faut pas le pousser beaucoup pour qu’il vous refasse ceux de notre dame.

 

 

En plus ce n’est pas le gars à hanter les allées des magasins de bricolage en pure perte, pour acheter tout et n’importe quoi. Cet orgue sera un Chanliau de la moindre pièce à la caisse (même les ressorts, oui Madame, les ressorts). Avec une patience de moine copiste (ou de maman qui dit à son ado de ranger sa chambre) notre Bernard se lance dans l’aventure.

 

Jugez de la performance : 350/400 heures de travail, 1900 pièces (dont certaines faites et refaites) différentes fabriquées avec ses petits doigts dont il a laissé 4 bouts dans la dégauchisseuse, (aie), 800/1000 € de matériels et matériaux divers (acier , chêne, hêtre, châtaigner, PVC ,contreplaqué, alu, cuivre, colle à bois, néoprène et autre, cuir, peau, film cristal 2/10, 30m de tube cristal, silicone colliers rilsans , cartons, vis et pointes, vernis, lasures, peintures, poulies, courroies, roues, etc.).

 

Pour ceux qui ont déjà planté un clou, c’est quand même le niveau supérieur. C’est à partir de sites web qu’il a fait son apprentissage. C’est en sciant que Léonard devint scie, mais c’est en webant que Bernard devint facteur…comme une lettre à la poste… Finger in the nose (quoique ce ne soit pas pratique pour bricoler)

 

Mais le résultat est là et bien là. Bernard Chanliau c’est un ébéniste, un bricoleur de génie, un mécano de la général, mais pas un artiste peintre, il a essayé et après le fond et quelques essais moins que concluant il est retourné sur le Web et a lancé une bouteille à la mer chez Décolys.

 

 

On ne présente plus cette association de passionnés.

 

http://decolys.skyrock.com/

 

 

Ils ont tout de suite compris le challenge et c’est Michelle Dautel (peintre amateur depuis 20 ans) qui s’est mise en relation par mail avec Bernard Chanliau. Ce dernier, en grand sage, a laissé carte blanche à Michelle. Bien lui en a pris. Avec une logique toute féminine et un sens artistique à fleur de peau, Michelle a immédiatement associé l’orgue de barbarie à la bute (Montmartre) à la période 1900, frou-frou sous le ciel de Paris, le petit vin blanc et Renoir. Attention Michelle c’est l’imagination qui vagabonde. « Si vous voyez tout ce qu’elle fait » dit son mari admiratif en secouant la tête pour souligner qu’elle en « fait » » beaucoup et du beau. Mais on ne présente plus, non plus, Michelle Dautel…

 

2 mois de travail sur l’orgue pour le décorer avec goût et une main très sure. Bravo l’artiste.

 

Bernard a mis 7 mois pour réaliser son chef d’œuvre, Michelle 2 mois pour l’habiller de beaux atours : 9 mois et c’est la naissance du premier (sans doute seul… ?!?) orgue Chanliau.

 

Mais Bernard Chanliau, son orgue, réglé et accordé avec le beau-frère accordéoniste et militaire de carrière, ne fabrique pas une machine uniquement pour les yeux. Son bébé pour en jouir il faut l’ouïr et du coup il s’est improvisé fabriquant de partitions cartonnées et perforées. Perforées grâce à une machine à coudre recyclée en poinçonneuse. Et ça marche. Et même bien.

 

Si vous êtes spécialiste des partitions perforées et que ça vous dit d’aider bénévolement un passionné ou de transmettre gratuitement votre savoir, et… et si vous êtes en train de réaliser un orgue de barbarie mais que c’est trop barbare, voire barbant, et que quelques conseils vous siéraient : prenez contact avec Bernard Chanliau au 06 04 53 04 07.

 

 

 

Bon un petit coup de manivelle et hop on va guincher.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

 

 

 

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