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mardi 26 août 2014 à 07:41

Temple boudhhiste de La Boulaye

Déjà quarante ans !



 

 

Déjà quarante ans !

 

C’est en effet en 1974 que fut crèé, entre Toulon sur Arroux et Étang sur Arroux, l’un des premiers temples boudhhiste d’Europe, à La Boulaye, petite commune qui n’en revenait pas de voir arriver d’un peu partout les lamas en robes rouges.

 

Depuis, le Temple des Mille Boudhhas est devenu une institution et a fêté la semaine dernière sa quarantième année, en grande pompe et en présence du père fondateur Kalou Rimpoche, ou du moins son actuelle réincarnation.

 

Kalou Rimpoche, l’ancien, qui vint en France créer le temple en 1974, est décédé en 1989. Il eut le temps de créer ainsi de par le monde une soixantaine de temples, répandant ainsi la religion-philosophie bouddhiste hors Asie.

 

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À peine un an plus tard, le Dalaï Lama et d’autres grands maitres reconnurent la naissance de sa réincarnation : un bébé nommé Yang-si, né à Darjeeling et qui va très tôt être initié aux savoirs légués par son prédécesseur. À 15 ans, il entame une retraite de 3 ans avant de « rentrer en fonction », à savoir maitre spirituel et administrateur des centres bouddhistes créés par son « ancienne vie ».

 

Kalou Rimpoche a aujourd’hui 24 ans et a réformé l’équipe et l’ambiance du temple des Milles Bouddhas, qui s’appelle désormais Paldenshangpa La Boulaye (Shangpa étant une lignée spirituelle de la philosophie bouddhiste) où se pratiquent, outre les prières et rituels de la religion, des enseignements spirituels, initiation à la méditation, à la philosophie et à la langue tibétaines, au yoga … Ces enseignements sont ouverts à tous.

 

Kalou Rimpoche, pour fêter dignement les quarante ans du temple, y a organisé un événement très important, qui d’ordinaire se déroule toujours en Asie : les Meunlams Shangpas. Les Meunlams sont des « souhaits », pour résumer comprenez des prières, que les lamas expriment pour l’évolution, la compassion et la fraternité humaine.

C’est ainsi que du 17 au 22 août, des délégations d’une quarantaine de pays se sont présentées devant Kalou Rimpoche pour la présentation et le partage de ces fameux Meunlams, ce qui a représenté environ 300 personnes par jour pendant une semaine.
Ces festivités se sont terminées en apothéose vendredi 22 août avec les traditionnelles danses sacrées des lamas (dont Kalou Rimpoche en personne) et un repas festif durant lequel plus de 300 convives ont fêtés l’anniversaire avec feu d’artifice et « light show » sur les bâtiments du centre, et un concert avec Lionel Bey et Alex Le Gal.

 

Nous avons réussi à passer quelques minutes avec Kalou Rimpoche (et sa traductrice).

 

Interrogé sur la vie peu commune qu’il a eu depuis sa naissance :
« Je n’ai pas l’impression que ma vie soit si extraordinaire, et je n’ai surtout pas l’impression d’être différent, ou d’être au dessus des autres gens. Je ne me dis pas tous les jours que je suis la réincarnation du grand maitre ! D’accord, j’ai eu une enfance un peu singulière, mais à présent, j’ai juste l’impression de faire mon travail. Mon travail, c’est d’enseigner, j’essaie de le faire du mieux que je peux »

 

Justement : d’enseigner quoi ?
« Je suis juste là pour essayer d’aider les gens, les guider spirituellement ou simplement aider à soulager les souffrances. Dans le détail, cela passe par la transmission de techniques pour acquérir plus de concentration, plus de maîtrise de soi, de son corps et de son esprit, plus de compassion et de tolérance aussi. À mesure que ces choses sont acquises, elles aident la personne à se développer,s’améliorer et cela permet aussi à l’humanité de s’améliorer et se développer. Bien sûr, dans ce cadre, j’ai aussi à gérer les centres un peu partout dans le monde…

 

À propos du centre de La Boulaye :
« C’est un endroit très particulier où je me sens vraiment bien, j’aimerais y passer plus de temps à l’avenir. Il y a eu a une époque certains dysfonctionnements, mais nous avons aujourd’hui une nouvelle équipe de lamas qui je crois, sont plus proche des gens. Nous espérons pouvoir finir vite les travaux pour ouvrir à nouveau le centre de retraites (Il s’agit de la retraite traditionnelle des moines bouddhistes de 3 ans, 3 mois). En attendant, tous les weekends, nous avons les enseignements comme les initiations à la méditation, à la philosophie…

 

Enfin, nous lui avons demandé ce qu’il pensait de ce qui se passait au Tibet :
 » Je vais vous répondre très sincèrement, en espérant que ma réponse ne sera pas mal interprétée : en tant que guide spirituel d’une philosophie comme la nôtre, je ne peux pas dire « Ce qui se passe au Tibet est intolérable ! » Je dis « Partout où un être humain est opprimé, violenté, spolié, à chaque fois c’est intolérable » mais je n’ai pas à me prononcer sur le Tibet en particulier, je ne suis pas un homme politique, je suis un guide spirituel »

 

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