En route pour une belle aventure

entre plaisir et frayeur

à l’accrobranche de Blanzy

Le Bois des Ranches, route des Thibourins. Les Ranches, connais pas, mais le seul nom des Thibourins évoque en moi une période joyeuse et insouciante que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…

Ah ! Le Thib’ comme on disait autrefois ! Seulement, cette période est révolue et a fait place à un endroit tout aussi attrayant : Blanzy Aventure.

Mais que cache ce joli nom ? Jusqu’à quelques semaines, j’ignorais qu’un parc accrobranche se cachait ici. Comme un diamant dans son écrin, il s’ouvre au public venu nombreux en cette belle journée d’été. Continuant sur ma lancée de tester des activités diverses, avec toujours autant de plaisir et de belles rencontres à la clé, nous décidons d’aller voir ce qu’il s’y passe en famille.

Nous voici donc arrivés à Blanzy Aventure. Le groupe comprend Candice (4 ans), Sidonie (6 ans), Eline (8 ans et demi), Chloé (21 ans), Anne, ainsi que Julie et votre serviteur. Cette fois, Christophe sera notre photographe.

Accueillis par l’équipe de la structure, nous sommes immédiatement mis en confiance. Tout d’abord avec le gérant Franck Grognet, personnalité très connue des milieux artistiques, et en particulier dans le monde du théâtre, puis avec le reste de l’équipe. A savoir : Gratien, un ancien pompier de Paris, Caroline, qui a fait l’école du cirque et Vanessa. Tous sont des opérateurs et de grands professionnels, ayant une certification en parcours acrobatique en hauteur. Ils sont formés pour intervenir en moins de cinq minutes en cas d’incident. Arrivés au sol, ce sont les pompiers qui prennent la relève. Mais pas de panique, la sécurité est telle dans ce parc qu’il faut vraiment en vouloir pour faire une chute !

J’ouvre ici une parenthèse pour décerner une mention spéciale à cette équipe qui, outre le fait d’être très professionnelle, est d’une gentillesse exquise. Dotés d’une approche pédagogique incroyable, tous ont été là tout au long de notre parcours, aux moments les plus stratégiques.

Franck nous précise que Blanzy Aventure existe depuis trois ans. « Je l’ai racheté l’année passée et dès la première saison, nous avons eu la satisfaction de décompter 2000 participants sur les parcours. Ces derniers sont depuis cette année au nombre de six, puisque celui des Gravichons a vu le jour très récemment, à destination des enfants de 3 à 5 ans. Et forcément, cette nouveauté drainera des visiteurs et participants en plus (environ 3000 en prévision). Le parc, dont les équipements sont contrôlés chaque année, occupe 1 hectare sur les 4 hectares de bois de la CUCM.

Comme au ski, les parcours se déclinent en jaune, vert, bleu, rouge et noir, de 2 à 14 m de hauteur. Ils sont bien évidemment progressifs et adaptés à la motivation et aux aptitudes de chacun. L’aventurier va découvrir en quittant le plancher des vaches une soixantaine d’ateliers.

Saut de Tarzan, filets, étriers suspendus, poutres flottantes, passerelle népalaise, pont de singes, échelles de corde, de rondins, de perroquet, asiatique etc. Et en sus, 600 m de tyroliennes viennent rajouter au tableau. N’en jetez plus, la coupe est pleine !

Très détendu jusqu’à présent, notre petit groupe de testeurs commence à lever les yeux au ciel et découvre des audacieux très haut perchés, apparemment sans aucune appréhension. Franck et Caroline commencent à équiper enfants et adultes.
Car l’aventure, oui, mais avec une sécurité maximale. Le matériel mis à notre disposition (baudriers, longes, poulies et mousquetons) est installé et vérifié tous les jours par les soins de l’équipe. Nous assistons aussi au briefing obligatoire pour les consignes de sécurité à chaque participant. Qui s’engage à respecter lesdites consignes, dès lors qu’il entre sur un parcours. Caroline nous explique : « Vous serez attachés et assurés en permanence par une double longe et deux mousquetons sur la ligne de vie ». Je frissonne légèrement : la ligne de vie ? Je jette un coup d’œil aux autres volontaires et croise quelques regards un peu moins vifs que tout à l’heure, au fil du déroulé de préparation.

Mais bon ! Nous sommes là, nous avons voulu venir et nous ne perdons rien pour attendre. Un membre de l’équipe emmène les plus petits au parcours des Gravichons, tandis que nous nous dirigeons vers le parcours-test avec Caroline. Dans nos tenues décontractées, nous avons respecté les règles : vêtements de sport, tee-shirt et baskets. A bannir : les pantalons serrés, les ponchos, les capes, écharpes et vêtements trop amples. A éviter également les jupes, mini-jupes costumes trois pièces et chaussures de ville. En même temps, j’imagine le gars se pointer à l’accrobranche avec un complet-veston-cravate et Lavallière.

Bon ! Ce n’est pas le tout, mais c’est à notre tour d’expérimenter en douceur le parcours-test. Caroline répète encore et encore l’importance de bien placer ses mousquetons et sa poulie pour la tyrolienne. Chacun aborde à sa manière le fait qu’il va falloir y aller ! Les plus jeunes sont pensifs, mais attentifs, et les plus âgés dubitatifs. Je croise le regard de Christophe le photographe, puis celui de Julie. Le premier amusé, le second un peu plus anxieux ! Nous effectuons le parcours tant bien que mal, avec au final la fameuse tyrolienne !

Personnellement, je m’embrouille les pinceaux avec les câbles et n’arrive pas à ouvrir les mousquetons. Je suis en stress et évite de regarder autour de moi, tant j’ai honte ! Mais aussi, souvenez-vous de mon test en ULM, où je vous confiais que j’avais le vertige. Ben voilà…

Après le test, place au parcours réel : le jaune ! Et tandis que la jeune Eline et Chloé caracolent gaiement sur le bleu, Julie et moi tergiversons longuement pour savoir si on continue ou pas. Finalement, nous décidons de dominer notre peur et commençons à grimper. Le début du parcours est un cauchemar. Heureusement, il y a Julie devant moi et une autre dame derrière moi. Elles m’encouragent et me boostent quand la motivation flanche. Et soudain, coup de panique ! Je ne peux plus avancer, je suis tétanisée. J’ai l’impression que mes jambes ne seront jamais assez longues pour aller chercher les petits carrés en bois. Je n’avance plus…et songe à me laisser glisser dans le vide. Les câbles me retiendront et tant pis pour le ridicule ! Plus tard, le gérant me dira qu’il n’y a aucun risque de voir les câbles flancher car leur résistance est de 6,2 tonnes, tandis que ceux de la tyrolienne résistent à 9,4 tonnes. Ca va, j’ai un peu de marge…

Ah ! Voici Franck qui apparait par on ne sait quel miracle. J’en suis sûre, il va envoyer quelqu’un pour me dépendre de là-haut car j’ai trop peur ! Mais au contraire, très calmement, il me conseille de respirer et d’essayer de lever un pied, de le déplacer. Je ne peux pas… Franck m’assure que je vais y arriver et psychologiquement, ça marche ! La machine est repartie et finalement le reste du trajet ne se déroule pas trop mal.

Pendant ce temps, Julie est en train d’expérimenter la tyrolienne et j’entends son hurlement du haut de mon arbre. Et aussi ses genoux qui jouent des castagnettes à l’arrivée…

Et soudain, nous voyons une fillette qui s’arrête à mi-chemin sur la tyrolienne. Elle est bloquée, certainement par manque d’élan. En deux temps trois mouvements, un membre de l’équipe vient à son secours et ramène la jeune fille à bon port ! Effectivement, le « sauvetage » n’a pas duré plus de 5 minutes. Bravo, promesse tenue…

De leur côté, Sidonie et Candice s’en donnent à cœur-joie sur les Gravichons. Elles sont rouges, exténuées et parlent déjà de revenir. Anne est ravie de voir le bonheur sur les petits visages.

Nous retrouvons ensuite Chloé et Eline, perchées à environ 14 m de hauteur. La petite fille épate tout le monde, tant elle est agile et à l’aise sur les câbles. Elles aussi sont ravies et le disent haut et fort. Quand à notre photographe Christophe, il a bien ri de nos frayeurs et prévoit déjà de revenir avec sa bande de potes pour expérimenter lui aussi cette belle aventure. Parce que ce n’est pas le tout de s’amuser de la frousse des autres, à un moment, il faut aussi mouiller le maillot, hein ?

Nous l’avons dit, ce parc accrobranche est une merveille, grâce à l’équipe en place qui prend très à cœur l’accueil et la sécurité des petits et des grands. Comme le disent en chœur Franck et Gratien « Nous n’accueillons pas des clients, mais des individus dans leur globalité, avec beaucoup de chaleur et de sympathie ». Et c’est vrai ! Nous n’y avons vu que des gens heureux, des enfants avec des yeux brillants comme des étoiles et peu de froussards comme moi… Ceci dit, c’est promis : nous reviendrons et cette fois, ce sera plus détendu, on en est sûrs.

Chers lecteurs, nous vous engageons à visiter Blanzy Aventure car le jeu en vaut la chandelle. Et avant que vous ne me demandiez les tarifs pratiqués, je vous les livre volontiers.

Adultes de plus de 16 ans, il vous en coûtera 18 euros, étudiants et demandeurs d’emploi, ce sera 16 euros, pour les 11/15 ans 15 euros, pour les 6/10 ans 12 euros et pour les 3/5 ans 10 euros. Une somme plutôt modique pour la journée exceptionnelle…