« La Commission européenne est en train de trahir ses consommateurs et ses producteurs sur le sujet crucial des standards de la sécurité alimentaire avec l’importation de bœuf sur le marché européen en provenance de pays-tiers où l’utilisation de promoteurs de croissance, de ractopamine, d’hormones, d’aliments OGM, d’animaux clonés … est très largement répandue et fait intégralement partie de leur système de production.

La Commission européenne ment à 500 millions de consommateurs européens en n’avouant pas l’impossibilité pour la viande bovine en provenance des USA, du Canada et du Mercosur de respecter les standards européens sur les points cruciaux que sont la traçabilité, la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être animal, ainsi que sur le respect de l’environnement.

Les représentants des producteurs de viande bovine espagnols, français, italiens et irlandais, lors d’une rencontre à Madrid le 11 février, ont établi ensemble ce constat. Ils accusent en conséquence la Direction de la santé et de la protection des consommateurs de la Commission européenne (DG SANCO) de ne pas remplir son rôle de garant de la qualité et de la sécurité alimentaire en permettant l’importation de plusieurs centaines de milliers de tonnes de viande ne correspondant pas aux hautes exigences européennes sur ces questions centrales.

De plus, et malgré les récents scandales de tromperie des consommateurs en Europe, la Commission prône un étiquetage ultra-minimaliste de l’origine des viandes bovines, tant en produits transformés qu’en viande fraîche. Et sans transparence et sans traçabilité, les contrôles sont inefficaces.

Les producteurs de viande bovine européens craignent que les accords en cours de négociation avec les USA et le Mercosur sacrifient le secteur de la viande bovine et portent atteinte à l’agriculture européenne tout en exposant dangereusement le consommateur à des viandes non conformes à ses exigences.

Au vu de la gravité de ces sujets, les producteurs de viande bovine espagnols, français, italiens et irlandais ont choisi d’interpeller la Commission européenne, la DG SANCO, le Parlement européen, le Conseil des ministres et les responsables politiques nationaux sur ces négociations afin de ne pas permettre de tels accords. »